Plus salées, plus sucrées et plus chères : les mayonnaises allégées sont « une arnaque » selon Foodwatch

L’association Foodwatch a étudié la composition des mayonnaises allégées de plusieurs grandes marques et le constat est sans appel : elles sont beaucoup moins qualitatives que les sauces classiques. Plus salées et plus sucrées, les mayonnaises « light » sont également plus chères… Foodwach a lancé une pétition auprès des consommateurs.

Une « fumisterie » : le constat de Foodwatch est sans appel. Comme le rapporte Le Parisien jeudi 17 juin, l’association qui milite pour une meilleure alimentation a testé la qualité des mayonnaises allégées. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il vaut mieux opter pour une mayonnaise classique pour ses repas.

Les produits présentés comme « light » sont certes plus pauvres en graisse mais présentent un taux de sucre très important. À Auchan par exemple, la mayonnaise allégée est trois fois plus sucrée que la classique. Même constat à Carrefour, Cora, Monoprix ou U. Elles sont également beaucoup plus salées, notamment sous la marque Bénédicta. Et pour rendre la sauce plus légère, les fabricants n’hésitent pas à remplacer l’huile par de l’eau.

Des produits beaucoup plus chers
« En fait, comme on diminue le gras et que cela enlève du goût, les marques ont fait le choix de rajouter du sucre et du sel pour relever ces sauces », expliquent à nos confrères Camille Dorioz, directeur de campagne de Foodwatch. Toutes ces manipulations ont des effets sur le Nutriscore des produits, qui sont classés D chez Amora et Bénédicta mais E chez tous les autres.

Foodwatch a lancé une pétition à destination des consommateurs, pour alerter les grandes marques. Car l’association évoque en parallèle une « arnaque sur l’étiquette » : les prix des mayonnaises allégées sont en effet beaucoup plus chers que ceux des classiques. Celle de Bénédicta coûte par exemple 51 % de plus. Chez Amora, on explique : « Nous ne fixons pas les prix en tant que fournisseur et les distributeurs sont libres de fixer le prix souhaité de nos produits qu’ils revendent ».