Auguste Escoffier, début d’une vocation

Auguste Escoffier, le chef des plus grands, inventeur de la pêche Melba et de la poire Belle-Hélène
Auguste Escoffier, début d'une vocation
Rien ne destinait ce Provençal à devenir le chef du Grand Hôtel de Monaco, du Ritz de Paris, du Savoy, du Carlton de Londres… Il a, au cours de sa longue carrière côtoyé les grands de ce monde des deux côtés de l’Atlantique, avant de mourir, âgé de 89 ans en 1935, couvert d’honneurs.
Un demi-siècle après Antonin Carême, Auguste Escoffier reçoit la couronne de « Roi des cuisiniers et de cuisinier des rois ». À défaut d’avoir la vocation – il voulait être sculpteur – Auguste est tombé dès l’enfance dans la marmite. Son père est forgeron et maréchal-ferrant à Villeneuve-Loubet, mais trois de ses oncles et une tante sont restaurateurs à Nice. Et sa grand-mère est un cordon-bleu, dont il a hérité la finesse du palais et qui lui a prédit une belle carrière. Elle n’imaginait cependant pas qu’il deviendrait le cuisinier le plus célèbre de son temps et le maître incontesté des générations suivantes !
Dès l’âge de 13 ans, Auguste fait ses armes au Restaurant Français à Nice, fréquenté par des officiers russes, ce qui lui inspire, très tôt, une grande curiosité pour les cuisines étrangères. Puis en 1865, à Paris, il entre comme chef rôtisseur au Petit Moulin Rouge, réputé pour sa clientèle cosmopolite. Le jeune Provençal a encore du chemin à faire, mais c’est là qu’il observe, de l’intérieur, l’organisation et le fonctionnement d’un grand restaurant parisien, et qu’il songe aux améliorations à y apporter.