D’où viennent les noms des différents formats de bouteilles ?

Jéroboam, Mathusalem, Nabuchodonosor… Vous avez déjà entendu ces noms, mais savez-vous d’où ils proviennent ? Ils ont, pour la plupart, des origines bibliques : cette coutume, qui remonte au XIXème siècle, est à l’origine le fait des négociants champenois. Elle sera ensuite étendue aux autres vignobles. Hélas, personne ne sait pourquoi. Aucun historien n’a trouvé d’explication à cette pratique, qui reste encore un des mystères de l’histoire du Champagne.

Le jéroboam doit son nom à deux rois d’Israël dont le premier est considéré comme le fondateur du royaume.
 
Le mathusalem emprunte évidemment son nom au célèbre patriarche dont on dit dans la Genèse qu’il aurait atteint l’âge de 969 ans. Il était l’aïeul de Noé, l’homme qui survécut au Déluge et qui mériterait que son nom soit donné à une bouteille, puisqu’on lui attribue la plantation des premières vignes.
 
Le salmanasar a cinq parrains, soit autant que de rois d’Assyrie qui portèrent ce nom. Le plus célèbre fut Salmanazar III (858 – 824 av. J.C.) qui ne réussit pas à vaincre les rois araméens, mais qui a laissé une réputation de grand bâtisseur.
 
Le balthazar pose un problème quant à l’origine de son nom. On pense généralement que c’est celui de l’un des rois mages qui vinrent adorer Jésus de Nazareth lors de sa naissance. Mais c’est inexact, car dans la Bible, les rois mages sont parfaitement anonymes. Leurs noms relèvent, en effet, d’une tradition populaire qui remonte à plusieurs siècles après sa publication. En revanche, le Balthazar cité dans la Bible est le dernier roi de Babylone (539 av. J.C.) qui fut vaincu par Cyrus, le roi des Perses, alors qu’il passait ses nuits à festoyer pendant le siège. Il nous en est resté l’expression “festin de Balthazar” pour qualifier un repas somptueux.
 
Le nabuchodonosor doit évidemment son nom à Nabuchodonosor II, dit “le Grand”, roi de Chaldée de 605 à 562 avant J.C. Il fit de Babylone la métropole du monde occidental et c’est lui qui s’empara de Jérusalem dont il exila la population. Une histoire qui inspira à Verdi son Nabucco présenté en 1842.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *