Après les chips goût pastis, les chips saveur aligot « à l’aveyronnaise » de la marque Brets divisent sur les réseaux sociaux pour leur goût. Et l’Aubrac dans tout ça ?
Alors que la marque bretonne Brets a mis sur le marché en avril 2025 des chips « saveur aligot à l’aveyronnaise», les amateurs de pommes de terre frites se déchirent sur les réseaux sociaux. En 2024, l’entreprise du Morbihan avait déjà fait des vagues avec ses chips saveur pastis.
Smiley colère
C’est ce qui s’appelle avoir l’art d’en faire tout un fromage. Face aux nouvelles chips « saveur aligot » de Brets, les Français n’en finissent plus de tailler le bout de gras. « C’est vraiment une dinguerie ce goût?! », s’enthousiasme un consommateur sur Facebook, tandis qu’en face, un déçu s’exaspère du « goût chimique » des chips à l’aligot, regrettant que « tout se joue sur le marketing au détriment du bon goût du terroir » et concluant d’un « smiley colère ».
Heureusement, les Belges sont là pour sortir le drapeau blanc : « Je suis Belge et ne vois que par vos chips », déclare un client de Brets avec bonhomie.
Des Bretons à la conquête de l’aligot
Le temps est loin où Brets se spécialisait dans les chips à base de pommes de terre bretonnes. Saveur carbonnade flamande ou tartiflette, bleu d’Auvergne ou camembert… L’heure est aujourd’hui à la conquête nationale pour la marque du Morbihan née en 1995.
Une ambition saluée par la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard. Lors de son déplacement en janvier dernier dans l’usine Altho-Brets de Saint-Gérand, cette dernière a promu Brets au nombre des « exemples concrets de reconquête de la souveraineté alimentaire de la France ».
Goût aveyronnais. Et la Lozère alors ?
S’il y a bien un département qui devra procéder à la « reconquête de sa souveraineté alimentaire », c’est la Lozère. En effet, Brets vante le « goût aveyronnais » de ses chips à l’aligot. Or ce plat à base de pomme de terre, de tomme et de crème fraîche est originaire de l’Aubrac. Soit entre l’Aveyron et la Lozère (et un bout de Cantal aussi…). Les amateurs de géographie rappelleront même son point culminant est partagé, le signal de Mailhebiau (1 469 m) est à cheval entre Lozère et Aveyron.
Quant au parc naturel régional de l’Aubrac il est composé de 64 communes, dont 27 en Lozère et 12 dans le Cantal. Ce qui en laisse 25 « seulement » dans l’Aveyron. Gare à l’incident diplomatique… Mais la mention « goût de l’Aubrac » était sans doute moins vendeuse que « à l’aveyronnaise »…