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On vous présente donc la “Churoffle”, un churros dans le corps d’une gaufre …
Les ingrédients :
- 340 g d’eau
- 200 g de farine
- 2 oeufs
- 30 g de sucre
- 2 sachet de sucre vanillé
- 5 g de sel
- 80 g de beurre.
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On vous présente donc la “Churoffle”, un churros dans le corps d’une gaufre …
Régularité, légèreté, croustillant, tout ce que l’on attend d’un vrai croissant, dommage de ne pas pouvoir goûter…
Observez, appréciez, et découvrez l’ensemble de sa production qui vous fera à coup sûr saliver !
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La base de la cuisine, c’est avant tout de la technique. Si vous avez pour habitude de vous y perdre entre julienne, brunoise, dés, cet article est fait pour vous ! On vous dit tout ce que vous devez savoir.
Julienne
La julienne, c’est le point de départ. Pas besoin de vous armer de votre décimètre, votre œil sera suffisant. Coupez des tranches de légumes fines à l’aide d’une mandoline ou d’un couteau. Taillez ensuite des bâtonnets, comme si vous vouliez faire les carottes râpées de votre enfance. Pour un résultat parfait, on vous conseille de parer légèrement vos tranches avant de les couper en julienne, c’est-à-dire de les couper bien droit pour avoir une forme homogène. Votre julienne n’en sera que plus belle.
Brunoise
On prend les mêmes et on recommence… ou presque ! Commencez par tailler une julienne de légumes, puis une fois que vous vous retrouvez avec vos légumes taillés ainsi, taillez des petits dés de 1 à 5 mm de chaque côté. Plus votre découpe est homogène, plus le résultat visuel sera satisfaisant. La cuisson sera également plus homogène, puisque tous vos petits cubes de légumes feront la même taille. Dans une salade, cette technique vous permettra d’apporter de la couleur et du croquant.
Mirepoix
Assez proche de la brunoise, la mirepoix est plus simple à réaliser, car les dés de légumes font 1 cm de chaque côté. Pour le taillage, c’est exactement la même chose, à savoir une julienne au départ mais avec des tranches de légumes plus larges puis un taillage précis. Cette technique de découpe est idéale pour une ratatouille, une chakchouka ou un petit risotto de légumes.
Lamelles
Pour les lamelles, laissez vous guider par votre instinct, vous n’avez nullement besoin de faire quelque chose de très précis. Coupez les légumes à l’aide de la mandoline en fines tranches ou avec un couteau. Vous obtenez des lamelles, qui pourront ensuite vous servir à garnir une salade, un carpaccio, etc. ou, si vous le souhaitez, à faire des dés, des brunoises ou des juliennes.
Mollet, dur, bénédicte, cocotte… Dans la famille « cuisson des œufs », on a l’embarras du choix. Mais si on a déjà plus ou moins entendu parler de toutes ces préparations, on ne sait pas forcément les réaliser. A commencer par la recette de l’œuf cocotte.
Rassurez-vous, la cuisson de l’œuf cocotte au four n’est vraiment pas compliquée. En voilà une bonne nouvelle ! Il suffit simplement de beurrer un ramequin, d’y mettre un fond de crème fraîche (1 c.à.s), d’y casser un œuf et d’assaisonner le tout. Ensuite, c’est le four qui travaille à notre place. Pour ne pas vous retrouver avec un blanc pas assez pris ou des jaunes trop cuits, sachez que le temps de cuisson des œufs cocotte est de 15 minutes au bain-marie à 180°C.
Et nous voilà une recette d’œuf cocotte ultra simple que l’on peut décliner à l’infini. Certains opteront pour un œuf cocotte au chèvre, aux épinards, au maroilles, aux asperges ou encore au Chabichou… mais avez-vous déjà pensé à la cuisson de l’œuf cocotte dans un pain garni ? Avec autant de variantes possibles, c’est certain, chacun trouvera SA recette de l’œuf cocotte.
La cuisson de l’œuf cocotte au micro-ondes
Pas de four et pourtant, l’envie de savourer un œuf cocotte se fait sentir ? On a la solution : la cuisson de l’œuf cocotte au micro-ondes. Oui oui, c’est possible. On vous explique toutes les étapes en détails.
Après avoir beurré un ramequin qui passe au micro-ondes, badigeonnez une cuillère à soupe de crème fraîche dans le fond. C’est maintenant ou jamais le moment de laisser parler votre créativité (et votre gourmandise) en y ajoutant fromage, dés de jambon ou saumon fumé. Ensuite, cassez délicatement un œuf au-dessus de tout ça. Un peu de poivre, un peu de sel, quelques herbes aromatiques pour le plaisir, et c’est parti pour la cuisson de notre œuf cocotte au micro-ondes : 1 minute à 750 watts pour être précise.
Vérifiez la cuisson et, si besoin, rajoutez quelques secondes : le blanc doit avoir pris et le jaune être coulant, comme un œuf à la coque. D’ailleurs, pourquoi ne pas profiter de cette recette d’œuf cocotte pour préparer des mouillettes à tremper dedans ?
Ce sel gemme est blanchi, affiné, puis additionné d’antiagglomérants, d’iode et de fluor. Une fois raffiné de la sorte, il a pratiquement perdu tous ses nutriments d’origine et se compose à plus de 95% de chlorure de sodium. Ce qui ne l’empêche pas d’être le sel le plus utilisé… « Les cuisiniers donnent souvent l’impression de mettre beaucoup de sel, mais si on mettait le même pourcentage de sel dans un coulis de tomates maison qu’il y en a dans une sauce tomate du commerce, on serait incapable de le manger! » s’exclame Jonathan Garnier, chef et fondateur de la boutique-école La Guilde Culinaire, à Montréal. « Dans les produits préparés, le sel est masqué pour tromper notre corps. Mais si c’est fait maison et bon au goût, il n’y a aucun problème à saler. »
Identique au sel de table… sauf qu’il n’est pas raffiné. Comme il n’a donc rien perdu de ses oligoéléments et minéraux (magnésium et fer), ce sel « complet » aide notre corps à digérer, l’incitant à produire les enzymes nécessaires à la récupération des nutriments dans les aliments. « Pour que sa qualité ne s’altère pas, on le garde simplement dans un contenant à l’abri de l’humidité », conseille Jonathan Garnier.
Ces gros cristaux se forment au fond des marais salants, lors de l’évaporation de l’eau. Plus le processus est lent, plus leur taille sera importante. Le gros sel n’est composé que d’environ 85% de chlorure de sodium, soit bien moins que le sel raffiné. Sa salinité plus faible laisse davantage de place au goût des aliments, en plus de le rendre meilleur pour la santé. Un atout non négligeable, qui incite à l’utiliser tant dans l’eau de cuisson que sur une pièce de viande grillée ou des légumes auxquels il donnera du croquant. Également indispensable à toute recette en croûte de sel réussie!
Contrairement au gros sel, la fleur de sel se forme à la surface des marais salants de la côte atlantique européenne, et seulement dans des conditions de vent particulières. Cette fine « croûte » de sel se récolte délicatement… d’où son prix! Elle fera merveille en touche de finition sur une viande tranchée, une salade à la vinaigrette, des pétoncles ou du poisson. « La fleur de sel permet de créer des montagnes russes de contrastes entre des bouchées douces et d’autres où son craquant intense réveille les papilles », commente le chef de La Guilde Culinaire.
Plus grosses que celles de la fleur de sel, les paillettes iodées du sel en flocons fondent aussi moins rapidement. Le fameux sel de Maldon est obtenu à partir d’eau de mer de l’estuaire de la rivière Blackwater, en Angleterre, que l’on filtre et fait bouillir jusqu’à évaporation. « Ces pétales de sel apportent une différence par leur forme cristalline, qui ajoute de la texture en bouche, explique Jonathan Garnier. Je les utilise en finition, dans le même esprit que la fleur de sel, pour stimuler les papilles et casser la monotonie. »
Sel de mine et non de mer, le sel rose provient de la zone géologique de l’Himalaya, au nord-est du Pakistan, dernière trace d’un océan disparu depuis des millions d’années. Comme ces gisements sont à plus de 600 m de profondeur, le sel qu’ils contiennent a été protégé de toute pollution, ce qui lui permet de contenir pas moins de 80 nutriments, dont du fer qui, en s’oxydant, lui donne sa couleur. « On prête des propriétés intéressantes au sel de l’Himalaya, note notre chef. Par contre, qu’on mette ce dernier ou du sel fin sur une tomate ne changera pas grand-chose à la saveur. »
Récolté dans l’océan Pacifique, notamment à Hawaï, le sel noir doit sa couleur étonnante aux pierres de lave volcanique présentes au fond de ses bassins salants. Le charbon actif qu’il contient stimule notre système digestif et on le dit même détoxifiant. « Plus que par son goût, le sel volcanique noir sera intéressant pour obtenir un esthétique contraste de couleurs, sur un pétoncle par exemple, commente Jonathan Garnier. Attention à la qualité, par contre: certains sels sont simplement teintés par des bouts de pierre volcanique jetés dans leur eau! »
Le sel d’Alaea, appelé également Sel rouge d’Hawaï est enrichit après séchage d’argile volcanique purifiée : l’Alaea. Le sel marin est séché au soleil puis une fois bien sec, on le mélange avec cette fameuse glaise rouge brique purifiée qui lui donne sa saveur et sa couleur si exceptionnelle. Lors de la saison des pluies, l’argile volcanique était transportée par les flots dévalant les pentes des volcans argileux pour venir la jeter dans l’océan Pacifique. Les salines des côtés hawaïennes étaient alors remplies d’eau salée et d’eau douce riche en argile volcanique qui, en s’évaporant, faisait apparaitre les cristaux de sel rouge. Aujourd’hui les artisans du sel ont développé un savoir-faire unique au monde pour obtenir ce sel de terre et de mer.
Tout comme le sel rose de l’Himalaya, le sel bleu de Perse est un sel de terre, aussi appelé sel gemme, dont l’origine remonte à plus de 100 millions d’années. Il est extrait d’une des plus anciennes mines du monde, dans les montages de la province de Semman, au coeur de l’ancien empire Perse, en Iran. Sa couleur si caractéristique est liée à la présence de chlorure de potassium, aussi appelée sylvinite. Si les sels roses sont relativement courants, le bleu est une couleur extrêmement rare, le minerai de fer étant beaucoup plus répandu que le minerai de potassium. Il est apprécié pour la qualité de ses cristaux, évoquant des pierres précieuses. Tous les cristaux ne sont cependant pas de la même couleur bleue uniforme, la teinte pouvant largement varier d’un crystal à l’autre. C’est un des sels les plus rares et les plus purs au monde.
Ce sel est issu du lac Assal à Djibouti, lac qui se situe à moins 475 m au dessous du niveau de la mer. Ces perles merveilleuses se forment naturellement avec le ressac, comme les galets sur la plage. Utiliser une ou plusieurs perles de sel selon le calibre pour un litre d’eau (cuisson des pâtes, du riz ou un court-bouillon).
Ici, on ajoute à du sel non raffiné gris, rose ou noir des herbes et des épices séchées pour créer des mariages de saveurs qui parfumeront les plats. Tout est possible: piment d’Espelette, algues, cèpes, fleurs, coriandre, érable, alouette! « Du sel au thym viendra réveiller une viande de boeuf, tout comme un sel au romarin pour l’agneau », suggère M. Garnier. Si on veut concocter son propre mélange, rien de plus simple: on moud au mortier 2 c. à soupe de sel pour 1 c. à thé de l’ingrédient de son choix et on laisse reposer une semaine dans un contenant fermé.
Dans le cas du sel de sésame ou gomasio, les proportions sont inversées: on parle d’une demi-tasse de graines de sésame mélangées à 2 c. à thé de sel de mer. On fait dorer à la poêle ou au four, on laisse refroidir et on écrase au pilon. On peut aussi acheter ce sel tel quel. Au Japon, on le saupoudre sur les plats (riz, tofu, légumes) depuis toujours. L’équilibre entre la teneur en calcium du sésame et celle en magnésium du sel permet entre autres à notre système digestif de mieux assimiler les nutriments du sel. D’ailleurs, ce dernier est si peu présent dans le gomasio que cela en fait une très bonne façon de se désaccoutumer du trop salé. Alors, on l’essaie?
Le sel casher ou le sel de cuisine est un gros sel comestible sans additifs courants tels que l’iode. Utilisé en cuisine et non à table, il se compose principalement de chlorure de sodium et peut contenir des anti-agglomérants
Le sel celtique est un type de sel marin qui est devenu populaire en France. Il a une couleur grisâtre et contient également un peu d’eau, ce qui le rend assez humide. Le sel celtique contient des traces de minéraux et contient un peu moins de sodium que le sel de table ordinaire.
La levure fraîche ou la levure biologique, tout comme la levure sèche de boulanger permettent à votre pâte à pain ou à brioche de lever durant la période de pousse ou de fermentation. Ce phénomène est possible grâce au gaz carbonique qui va se dégager. C’est quasiment de la chimie. On peut utiliser la levure fraîche ou la levure sèche de boulanger mais pas dans les mêmes proportions. On vous explique tout.
La levure biologique c’est quoi ?
La levure biologique est composée de champignons microscopiques qui ont besoin de sucre pour vivre. Ces champignons se multiplient, provoquent une fermentation et dégagent du gaz carbonique. Le processus est long et demande un temps de pousse minimum et c’est pourquoi on laisse les pâtes à pain ou à brioche lever après les avoir pétries.
Elle est fabriquée dans une levurerie. Si vous êtes déjà passé devant de ce type d’entreprise, vous ne pouvez pas la rater car ça sent vraiment la levure.
Elle est vendue sous forme de levure fraîche ou de levure sèche.
La levure fraîche versus la levure sèche
En France, la levure est vendue sous forme de cubes appelés levure de boulanger fraîche ou sous forme de très petites granules vendues en sachets sous l’appellation levure sèche de boulanger.
Dans les deux cas, il s’agit d’un produit vivant qui peut « mourir » si on le laisse trop longtemps à côté du sel par exemple ou si on mélange la levure de boulanger à un liquide trop chaud (à partir de 50°C).
La levure fraîche est la plus fragile et ne se conserve qu’une dizaine de jours dans de bonnes conditions (au frais, entre 4 à 6°C). La version sèche se conserve plus longtemps (environ 6 mois).
Ces deux types de levures de boulanger permettent aux pâtes à pains ou aux pâtes à brioches de gonfler.
Le gaz carbonique qui se dégage va étirer le gluten présent dans la farine, ce qui va rendre la mie alvéolée. La levure donne aussi du goût au pain car elle permet à la pâte de fermenter légèrement. La levure permet aussi à la croûte du pain de bien colorer.
La levure fraîche versus la levure sèche : les équivalences
Dans les recettes, on vous donne souvent le poids à utiliser de levure fraîche ou de sèche mais rarement l’équivalence entre les deux, sachant que pour le même poids de farine, on ne va pas utiliser les mêmes proportions.
On compte en général 20 g de levure fraîche de boulanger ou 7 g de levure sèche pour 500 g de farine, soit un ratio de ? de levure sèche pour 1 poids de levure fraîche.
Vous allez donc pouvoir facilement faire les conversions la prochaine fois que vous voulez préparer un pain maison ou une brioche. Il faut donc multiplier par 3 la quantité de levure sèche pour avoir le poids de levure fraîche ou diviser la quantité de levure fraîche par 3 pour obtenir l’équivalent en levure sèche. Facile non ?
Bon à savoir : plus vous faites lever longtemps vos pâtes, moins vous aurez besoin de levure.
Dans les deux cas, on délaye la levure dans un peu du liquide de la recette. Pour la levure sèche de boulanger, certaines recettes conseillent de laisser le mélange levure sèche et liquide fermenter pendant une quinzaine de minutes avant l’incorporation à la pâte mais ce n’est pas une obligation.
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J’ai trouvé la recette parfaite pour refaire exactement les mêmes chez moi ! Et je dirais même qu’elles sont meilleures (car elles ont plus le goût de chocolat) et bien plus saines (car zéro conservateur ou autre cochonnerie dedans !). La texture est exactement la même, alors si vous raffolez des Danettes, arrêtez d’en acheter et préparez-les vous-mêmes, en un rien de temps !
Beignets dans le Languedoc à l’époque du carnaval, les oreillettes sont en forme de rectangles allongés. Celles de Montpellier, parfumées au rhum, à l’orange ou au citron, sont très réputées.
Ce beurre, traditionnellement utilisée pour accompagner des poissons froids, a pour base, outre le beurre, des herbes et des verdures ainsi que des anchois, des câpres et des cornichons. Sa préparation est un peu plus longue que pour les autres beurres maniés mais le résultat est délicieux.
Les ramen sont des mets japonais constitués de pâtes dans un bouillon à base de poisson ou de viande et souvent assaisonnés au miso ou à la sauce soja, importés de Chine au début du XX? siècle et aujourd’hui considérés comme faisant partie de la cuisine japonaise.
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Des mousses au chocolat en trompe l’oeil qui pourraient surprendre vos invités, testez-les, vous allez vous régaler !
Un parfait pour le petit déjeuner aux nombreuses vertus nutritionnelles, grâce au skyr siggi’s, au granola fait maison et au pomelo.
La mousse d’asperges blanches au saumon fumé est une entrée originale et très délicieuse. Elle se prépare en un rien de temps. Il suffit de mélanger les ingrédients au mixeur et de décorer les verrines avec du saumon sur le dessus. N’hésitez pas à les embellir avec quelques brins d’aneth! Au final, vos verrines seront invitantes et tellement bonnes.
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N’utilisez surtout pas de blender, sinon vous obtiendrez une pâte, mais en aucun cas de la poudre.
Vous disposez vos amandes dans le robot lame S, et procédez par moutures successives d’une vingtaine de secondes chacune, en faisant une pause d’une vingtaine de secondes entre chaque, pour ne pas faire surchauffer le produit.
Maintenant, il ne vous reste plus qu’à saupoudrer votre Parmesan vg sur toutes vos préparations favorites
Du bistrot de quartier aux tables gastronomiques et adresses dans le vent, il est partout. Décryptage d’un tic, non seulement de langage, mais surtout de toque.
Mais qu’ont-ils tous avec l' »œuf parfait »? On le voit sur toutes les cartes et ardoises, il a même prié son rival, l’œuf mollet, d’aller se faire cuire. Toute la nouvelle génération de chefs s’en est emparée. On le retrouve en version carbonara aux Affranchis, bistronomique chez Neva Cuisine, marié à l’oseille dans les assiettes de l’institution Lucas Carton, et jusque sur les tables les plus branchées: chez Pierre Sang on Gambey, où il est cuisiné avec des lentilles et du kimchi, et au Grand Pigalle, l’hôtel de la bande de l’Expérimental -l’un des meilleurs bars à cocktails de la capitale-, servi avec une crème de topinambours, des noisettes au beurre et des champignons.
S’il n’a rien de révolutionnaire -déjà en 2012, le Figaroscope le plaçait en bonne position dans sa liste des snobismes parisiens-, il se distingue par son jeu sensationnel de textures et de saveurs. Cuit à basse température, autour de 65°C, l’œuf parfait est plus tendre et plus onctueux qu’un œuf dur, plus ferme qu’un œuf mollet. Son blanc est tremblant et soyeux tandis que son jaune affiche un crémeux coulant. Argument de poids pour les restaurateurs, cette recette est très bon marché et s’accommode avec de nombreux produits. Il se murmure que le prix de vente affiché sur la carte d’un restaurant serait cinq à six fois supérieur à celui de sa réalisation. De quoi marger plutôt grassement…
L’œuf parfait éclot en 1987
L’œuf parfait ne date pourtant pas d’hier. Il est même l’un des derniers survivants d’une révolution menée au début des années 1990, la gastronomie moléculaire. Un croisement de la science et de l’art culinaire initié par le physicien Nicholas Kurti et le physico-chimiste Hervé This. A ce dernier revient la paternité de l’œuf parfait, qu’il présenta pour la première fois en 1987, dans le cadre de ses travaux sur l’œuf. Le chercheur y démontre que le blanc coagule à 62°C et le jaune, à 68°C, et joue sur une fourchette thermique de quelques degrés pour créer des recettes, exécutées par son ami Pierre Gagnaire, le chef 3 étoiles du Balzac.
C’est à cette période que les formules « œuf à basse température » ou « œuf à 65°C » éclosent; des expressions de laborantins, peu glamour. Depuis, elles ont laissé place à l' »œuf parfait », une formule de compétition taillée pour le succès. « C’était une erreur de l’avoir nommé ainsi. A l’époque, j’étais en quête de l’œuf dur parfait; encore faut-il définir objectivement la notion de perfection. Finalement, la version parfaite, c’est celle que l’on préfère », explique Hervé This. « Peu importe la durée, de une heure à quatre heures, la cuisson s’effectue à 65°C. A cette température, le blanc est moelleux et onctueux, et le jaune est pris sans durcir. A 67°C, il devient ‘pommade’, à 69°C, il s’assèche et perd sa couleur orangée », conclut le physico-chimiste.
L’œuf parfait a le blanc tremblant et soyeux, le jaune crémeux coulant. L’œuf parfait a le blanc tremblant et soyeux, le jaune crémeux coulant.Jérôme Galland pour L’Express Styles
L’œuf parfait connaît un destin mondial. D’El Bulli, en Catalogne, aux plus hautes cimes, chez Marc Veyrat, il devient l’emblème de cette mutation gastroculturelle. En hommage à ce produit, le chef Olivier Nasti, à Kaysersberg, a même nommé sa table étoilée 64° Le Restaurant.
Des origines antiques
Si Hervé This a créé l’expression « œuf parfait », le concept de cuisson à basse température se conjugue à l’imparfait, puisque l’œuf à 65 ° est un descendant des onsen tamago (« oeufs [tamago] cuits dans les sources [onsen] chaudes »). Une préparation traditionnelle nipponne consistant à les laisser pendant plus de quinze minutes dans une eau thermale riche en souffre, en dessous du point d’ébullition. On les déguste sur le pouce, accompagnés de sel et de poivre. « Je n’ai certes pas inventé la technique, mais la cuisson au degré près », rétorque Hervé This. Les communautés juives de Grèce et de Turquie avaient, elles aussi, leur méthode: les œufs hamine étaient cuits dans des braises pendant six heures, avant shabbat.
Autre mode de cuisson: le lave-vaisselle. « On peut y cuire les œufs si la température est à plus de 62°C; cela permet de faire des économies d’énergie! Et même sur un radiateur, si la chaudière est bien réglée », assure le physico-chimiste.
Mollet ou parfait, la bataille de l’œuf
Cette réincarnation moderne de l’œuf cuit à basse température a séduit de nombreux chefs, dont Enrico Bertazzo, du restaurant Les Affranchis, dans le IXe arrondissement de Paris: « Je me suis amusé à déstructurer la carbonara en y recréant le goût, mais sans les pâtes. Je le cuis à 62°C, il est parfait quand le jaune et le blanc ont la même texture. » Restent les opposants, fervents défenseurs de l’œuf mollet, comme Cyril Lignac, qui le propose en entrée, accompagné d’une poêlée de champignons, ricotta, noisettes dans son restaurant parisien Le Chardenoux.
Entre les deux, le cœur d’Eric Frechon (auteur d’œufs, éd. Solar) balance: « Le blanc de l’œuf parfait est trop clair, le jaune n’est pas assez crémeux à mon goût; l’ensemble manque de texture. Je préfère un œuf à mi-chemin des deux, cuit à 68°C, il est plus consistant; ensuite, on l’adapte à son goût: c’est ça, la perfection. Il y a des œufs parfaits correctement cuits mais ratés en termes de recette. » Le chef David Toutain, lui, reste modéré: « L’œuf est un produit magnifique, mais rien n’est parfait. » Si le terme fleurit sur les cartes, l’ingénieur agronome Bruno Goussault préfère l’expression « juste température ». L’œuf parfait, snobisme culinaire, radinerie de chef ou véritable exploit gastronomique? Un peu de tout cela à la fois, et c’est sans doute la raison de sa postérité.
Le conseil du chef
Plonger les œufs dans une casserole remplie d’eau à 65°C. Il s’agit de maintenir l’eau à bonne température, grâce à un thermomètre de cuisson: la casserole étant hors de la source de chaleur, soit on l’y remet très brièvement, soit on ajoute de l’eau tiède. On peut également utiliser un thermoplongeur ou un robot de cuisine de dernière génération équipé d’un thermostat précis. Hervé This, lui, place la boîte d’œufs directement dans le four, à 65°C.
La levure a une place de choix dans notre cuisine, et pour cause, elle se retrouve partout. Pains, brioches et autres pâtisseries qui doivent lever : rien n’y échappe. Sauf qu’il n’est pas toujours évident de trouver de la levure fraîche de boulanger. Alors, forcément, vous vous êtes posé LA question : est-ce que je peux remplacer la levure de boulanger d’une recette par de la levure chimique ? La réponse est non. On vous explique les différences entre toutes les levures, et donc l’intérêt d’utiliser la bonne levure dans la bonne recette.
La levure de boulanger : fraîche ou sèche ?
Révélation du jour : la levure de boulanger est vivante. Du moins, les champignons qui la composent… On sait, ça ne donne pas envie dit comme ça. Ces champignons (des saccharomyces cerevisiae pour les irréductibles latinistes) fermentent la pâte en transformant le sucre de la farine en gaz carbonique. Ce CO2 est emprisonné dans la pâte. Résultat ? Elle double, voire triple de volume. Mais pour ça, il faut être patient. Car produire tout ce gaz, ça ne se fait pas en un claquement de doigt, loin de là. Il faut laisser le temps à la pâte de lever avant de l’enfourner car, une fois exposée à une chaleur au-delà de 50°C, les champignons de la levure de boulanger meurent. Impossible donc de les ressusciter et de faire gonfler notre brioche une fois enfournée.
Bon, pour l’aspect pratique, la levure de boulanger fraîche se stocke au frigo et s’utilise dans les 2 semaines. Vous avez (enfin) réussi à mettre la main sur un cube de levure de boulanger ? Utilisez-le dans cette recette de brioche, de babka ou une baguette.
Mais on peut aussi trouver de la farine de boulanger déshydratée qui se garde plusieurs mois dans le placard, exactement comme de la levure chimique. Il suffit d’un peu d’eau tiède pour la réactiver. Quant à la levure de boulanger instantanée, pas besoin de la réactiver avec de l’eau. Pour les quantités, utilisez 3 fois moins de levure sèche de boulanger par rapport à la version fraîche.
Par contre, qu’importe celle que vous choisissez, attention à ne pas mettre votre levure en contact avec la pincée de sel de votre préparation. Il pourrait annuler la fermentation de la levure… adieu pain alvéolé, brioches moelleuses et viennoiseries légères.
La levure chimique : c’est quoi ?
Rien à voir avec la levure de boulanger. Ici, il n’y a aucun champignon pour fermenter la pâte. A la place, un mélange de bicarbonate de soude, de crème de tartre et d’amidon de maïs. Un bon mélange basique-acide qui se conservera longtemps au placard. Mais la principale différence, c’est que la levure chimique a besoin d’humidité et de chaleur pour faire gonfler la pâte. Sans liquide, pas de réaction entre les ingrédients, donc pas de gaz CO2 produit… et pas de gâteau aérien et moelleux. Tic tac, tic tac : Chaque minute perdue hors du four est un peu d’action levante qui se perd. Bref, à l’image d’une course contre la montre, on se dépêche d’enfourner le gâteau dès qu’on a incorporé la levure chimique. Vite, vite, la gourmandise n’attend pas !
Le petit conseil de Mercotte : comme on le disait, la levure chimique joue son rôle sous l’effet de la chaleur. Du coup, laissez refroidir votre beurre fondu ou tout autre ingrédient chaud avant de l’incorporer à votre pâte (max. 20°C), au risque de voir votre gâteau monter avant de l’enfourner… et qu’il ne gonfle plus une fois au four. Vous ne voulez pas d’un gâteau au yaourt tout raplapla, si ?
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